Gemple Dany
Pendant de nombreuses années Dany Gemplé a reçu des messages de Jésus. Elle les a publiés avec l'autorisation de Monseigneur Laurentin qui a lui-même préfacé le 1er volume intitulé «L'Amour Seul demeurera». Les volumes retracent son dialogue amoureux avec Jésus.
Dany Gemplé n'a pas été sur la croix toute sa vie, elle est devenue progressivement croix elle-même ; en même temps offerte au Christ dans sa dimension verticale et donnée aux autres dans sa dimension horizontale dans un seul et même mouvement. Sans jamais qu'une dimension prenne le pas sur l'autre.
On ne peut pas donner si d'abord on ne se nourrit pas à la source comme elle le disait. Et si les deux dimensions sont étroitement mêlées il est vrai que si on parle d'élan, le premier de Dany a toujours été pour son Seigneur.
Il est très difficile de se donner sans se servir soi-même. Le Don gratuit est rare. C'est l'histoire bien connue de la personne qui est extraordinaire en bénévolat car elle a besoin finalement du regard positif des autres pour exister. Pour autant qu'elle fut blessée Dany n'a jamais été dans ce registre. Ce qui m'a « estomaqué » c'est que cette disposition n'était pas ponctuelle, car l'exercice est difficile à réaliser, mais que ce fut constant sur une telle durée... Se donner fait, au fond, terriblement peur. La psychanalyse et le développement personnel nous enseignent le contraire. Mais là aussi j'ai vu Dany en se donnant totalement, non pas se perdre mais au contraire se retrouver, disons même se trouver et enfin découvrir qui elle était vraiment.
C'est tellement rassurant de savoir que c'est un chemin et que c'est possible pour soi. Le constater est presque de l'ordre du miracle qui nous est offert.
L'amour de Dany pour Sainte Marie était extraordinaire. Elle vivait sa vie dans son cœur, Sans l'intellectualiser. Elle avait saisi toute l'importance de Marie dans le plan divin de la rédemption humaine. Douceur, humilité et patience. Dany, à l'image du Fiat salvateur de Marie, n'a cessé de dire OUI à Jésus quelle que soit l'étroitesse du chemin proposé.
Dans ce domaine Dany Gemplé était une enfant. Il n'y avait pas l'ombre d'un doute que son Papa chéri du ciel l'exaucerait. Que son Jésus d'amour ne pouvait l'abandonner. Et quel que soit ce qu'elle recevait à l'issue de sa prière, même si cela ne correspondait pas à ce qu'elle attendait, elle était émerveillée car elle savait que, finalement, c'était exactement ce qu'il lui fallait, même si sur le moment elle ne comprenait pas. D'ailleurs Dany n'a jamais perdu son temps à vouloir comprendre. Elle n'a fait que vouloir aimer, et c'est bien pour ça qu'au final elle a tout compris !
Malgré son immense foi et sa confiance, Dany a connu des nuits de l'esprit terribles. Ces moments où l'âme se sent complètement anéantie, abandonnée des hommes et surtout de Dieu. Vertige où plus rien ne vous rattache à la vie, pas la moindre saveur, ni de lueur d'espoir. Mais Dany a connu aussi des grâces extraordinaires dont sa famille été témoin.
On ne peut pas comprendre Dany Gemplé si l'on ne relie pas ses actions à sa vie de souffrance et de prière. Dany souffrait continuellement. Souffrances psychologiques auxquelles se sont rajoutées des difficultés matérielles et financières, mais surtout des souffrances physiques : Le corps de Dany était meurtri de maladies graves en cascades qui se sont accumulées et conjuguées année après année, l’incitant au détachement, et la communion des saints recevant des grâces, pour certaines très concrètes, qu'elle obtenait pour les autres en offrant sa souffrance au Christ.
Dany incarnait la joie dans la souffrance. Le problème n'étant pas d'être sur la croix mais d'accepter de rencontrer Jésus qui y était déjà. Souffrir tout à côté de lui effectivement change tout. La souffrance reste mais une Joie, une Paix, la tendresse de Jésus se fait jour.
Chez Dany il n'y a jamais existé un quelconque dolorisme. Dany n'aimait pas la douleur ou la souffrance pour elle-même ou pour expier quoi que ce soit. C'était juste de l'ordre du don pur. Elle repiquait à qui se plaignait « offre -le ». C'est ce que faisait Dany avec tout son cœur, le Seigneur donnant à son tour toutes grâces en retour dans un dialogue et une effusion amoureuse.
Son fils Franck dira "Oui j'ai connu une femme extraordinaire en deux mots". Si je devais décrire Dany en deux mots ce serait un « holocauste d'amour ».
